Sur le bord de cet autre empire
Qu'est la nuit
Le tremblement de l' être contraste
Avec les formes que la pénombre
Dilue et arrondit
Et d'où ruisselle, à la verticale,
L' ocre d' un ciel désarmé;
Zébrures et stigmates
De l'amour qui perdure
Sur le bord de cet autre empire
Qu'est le jour
Bien que des présences
A nos yeux soient dissimulées
Et malgré le mal toujours prompt
A s'étirer
Dardent les gloires de la nature
Dévoilée,
Les lignes de force de la vie éveillée
Sur le bord de ces deux empires
Que sont la nuit et le jour
Le mouvement, les contours
Sont musicalités
Aux couleurs tantôt ardentes
Tantôt atténuées
En écho au balancement
mol ou fol de l' humanité
Tantôt joyeuse tantôt désemparée