Être poète n'est pas une ambition que j'aie, c'est ma manière à moi d'être seul. Fernando Pessoa

Tout corps opaque rayonne de sa propre image - dégage sa propre image - en tout l'air ambiant. Alix Cléo Roubaud

J'avais envie de poésie et de tendresse parce que le monde en manque cruellement. La vraie pertinence aujourd'hui, c'est de révéler la poésie qui est en nous. Bartabas


Dans Le cabinet des curiosités sur Radio U;
chroniques - L'écho d'un vers - L'instant du dernier mot.

Publications dans les revues Web:
https://larevuedesressources.org/_carol-delage,3069_.html
https://www.cequireste.fr/category/auteurs/carol-delage/

Exposition personnelle de photographies - Derrière la vitre - à L'étiquette Paris 4, avril-mai 2017.

https://www.eurydemaornataeditions.com/copie-de-revue-ornata-6
http://www.dechargelarevue.com/La-Revue-Ornata-no-6.html

Exposition d'une photographie à L'Atelier des Vertus Paris 3, dans le cadre du lancement de la revue 6 Ornata, événement associé aux manifestations du Printemps des poètes.

Exposition collective de photographies à L'Atelier des Vertus, 21 /12/19 pour la fête du solstice d'hiver.

Exposition personnelle de photographies - La frontière - à l'Atelier des vertus le 14 mars 2020.

Publications de poèmes et de recueils chez Les Cosaques Des Frontières:
Recueils "Jusqu'à la lie" avril 2020
& "Une mesure du monde" 1er août 2020 https://lescosaquesdesfrontieres.com/category/carol-delage/


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dimanche 30 mars 2014

Pour qu'enfin


Voir défiler 
l'armée des empires 
en déroute,
les senteurs de l'été 
s'étioler sur ma route,
les archipels de l'amour
s'évanouir dans le sillon
d'un mensonge en série
pour qu'enfin 
dans ma nuit étirée 
infusent les mots,
balises incandescentes 
en deçà de ma peau.











mercredi 26 mars 2014

Au charme


Au charme
Des lumières
Qui dansent
Succomber
Et renaître
S'éveiller
Au mystère
Infini.
N'être
Des lors 
Qu'un cœur
Gorgé
De pluies,
Qu'une fleur
D'or
Couverte
Qui secrète
En silence
Des larmes
De vie.

lundi 24 mars 2014

Dans ses yeux


Dans ses yeux
j'y vois le monde,
l'eau et la matière,
l'air et le feu,
les particules élémentaires,
des heures fécondes,
des trames singulières
et puis son territoire étrange,
empreint de mystère,
ses marques secrètes en frange
et sa blessure première.





samedi 22 mars 2014

Les éphémères


Il est des instants précieux, des instants bénis qui vous renversent et vous emplissent d'une joie fleurie sans égale. Des éphémères de nature à jamais gravés en soi comme ce matin d'été à Daylan dont il me revient en mémoire la caresse du blanc rideau gonflé par le vent léger et chaud et les raies de lumière qui tigrèrent ma peau.

dimanche 16 mars 2014

Incantation


Pieds dans l'eau
front au mur
bras en croix
je chante
à mi-voix
un rêve millénaire.

Demain tu seras là.


 

samedi 15 mars 2014

Mon coeur...


Mon coeur bat entre tes lèvres
Il s'émeut, s'accélère
ouvre ses pétales
arrosés de nos fièvres,
Il succombe à tes grâces,
se métamorphose
sous l'arrondi de tes doigts
en rose lumineuse,
en couronne de joie.



  



Au père de ...


Oui mon premier amour,
je t'ai aimé.
Mais ce n'était pas pour toujours.
Je t' ai aimé autant que tu m'as trahie.
C'est dire la déception, c'est dire la folie
qui ont accompagné mes nuits et mes jours.
Des jours et des nuits d'errance
à marcher, à marcher
pour éteindre la souffrance.
Oui, tu as changé quelque chose dans ma vie
quand tu es arrivé,
quand je suis partie aussi.




https://www.youtube.com/watch?v=NzOONxWW60g

A l'évidence

Simplement l'évidence
retrouvée en toi
et délivrée des passions d'autrefois
obstinément harnachées
aux préfigurations accablées.

Simplement cette chaleur primitive
comme le bleu l'est à la flamme,
quand moi si femelle et toi mâle
dérobons à la nuit le feu sacré.
 
Simplement ta voix,
son transport mélodique,
aspirant l'eau noire qui s'étale
quand me ronge le mal
des mélancoliques.

Simplement nos regards,
portes ouvertes de l'aurore,
inscrits dans la mémoire
de nos racines d'alors.

Simplement des mots posés
sur tes épaules intuitives
qui te ramènent et te raniment
sur les bords intimes
de mes rives couronnées.

Simplement nous, épousés.





jeudi 13 mars 2014

Derrière le portail...


Derrière le portail grignoté par le temps
un jardin trempé, luxuriant
quelques feuilles bleutées, éparses
des milliers de perles irisées
à portée de mes doigts.
Et puis cette allée
que je n'emprunterai pas
inscrite dans ma mémoire
et que j'emporte avec moi.

mardi 11 mars 2014

Tentatives

Dans la faille sous les tissus de la peau
se puise l'eau pure des mots,
toutes les larmes d'un monde invisible
infiltrées recueillies formant lac et chenaux
passerelles imperceptibles, tentatives
d'appréhension et formules flottantes
à la surface du beau.





lundi 10 mars 2014

Après la...

Après la fonte de mes nuits
à la lueur de tes jours présents:
une réserve d'absolu,
incandescente,
un cercle
lapis-lazuli

mis à nu et à sang
entre les doigts angéliques
d'un rêve d'enfant.






Reuters/Nasa









samedi 8 mars 2014

Origine

Et si l'univers n'était 
que le cœur d'un éternel 
et nous que le produit  
de ses grains dispersés, 
à sa lumière élevés?

Quelquefois


Quelquefois
Dans un vers,
L'urgence
De vivre 
Contenue,
Laisse
A jamais
Dans l'esprit
Une traînée
Blanche
Et cérulée.





Le monde et son caractère

Aux marées montantes 
des eaux noires et profondes 
entachant violemment la raison, 
aux menaces intérieures en expansion 
succèdent à coup sûr déchirure et chaos.
De ce cataclysme intimiste restent des morceaux,
embryons d'univers possibles, grains d'horizons nouveaux.

vendredi 7 mars 2014

A peu de chose près

Nous ne sommes que de passage
- Me susurrent les nuages -
Et puis impermanents et pluriels 
Mais tout entièrement voués 
À la cause du ciel.

Nous sommes si semblables.
Et vos contours variables 
Vous donnent comme à moi identité. 
Mais à la différence de vous, hélas
Ma course est condamnée à la surface.
  


mardi 4 mars 2014

Tout à coup

Ce vide couché par paliers successifs
au- dedans de nous-même, 
limon de notre réalité
aléatoire et conditionnée, 
tout à coup anéanti, 
tout à coup tombé en pluie, 
un soir de février. 



samedi 1 mars 2014

Aqua-culture



La cascade en miniature
Qui dévale ma figure
N'est que l'épure
 D'un silencieux chagrin.
Que ces gouttes effondrées
 Semis fluides et colorés
enfantent de clairs matins
Et qu'au printemps annoncé
 Fleurisse en premier mon rêve sans fin!



A Deux Voies (Y.Kouton / C.Delage)

Le soir venu dans la vallée
absinthe et menthe, 
absente aimante...
tu te remplis de lumière.
De ta présence 
la vallée s'éclaire...
Même dans son noir.

Tes mots, mon amour, sont les lucioles 
de ton cœur d'amant.
Ils me guident, me consolent 
et m'éloignent de l'erreur. 
Et si le vert chemin dans la nuit plongé 
s'illumine à chacun de mes pas, 
c'est que toi le sublime épris 
tu es là tout près de moi. 

Deux existences, un même souffle, 
accueillent alors entre leurs doigts 
ce temps qui s'écoule, 
empli de l'autre, emploi de soi.

Moi qui voudrais, moi qui serai


Moi tel un nouveau Dédale, 
qui pour toi voudrais fendiller l'air, 
braver tempêtes et défier les étoiles,
en deux-trois battements d'ailes 
avaler Paris-Brest sans la moindre escale
pour qu'enfin sur tes côtes apparentes mon corps s'étale
et qu'à mon sein, île fortunée, 
tu oublies la peur et le mal, 
je fais le serment qu'avant la nuit tombée
je serai ta femme.