Être poète n'est pas une ambition que j'aie, c'est ma manière à moi d'être seul. Fernando Pessoa

Tout corps opaque rayonne de sa propre image - dégage sa propre image - en tout l'air ambiant. Alix Cléo Roubaud

J'avais envie de poésie et de tendresse parce que le monde en manque cruellement. La vraie pertinence aujourd'hui, c'est de révéler la poésie qui est en nous. Bartabas


Dans Le cabinet des curiosités sur Radio U;
chroniques - L'écho d'un vers - L'instant du dernier mot.

Publications dans les revues Web:
https://larevuedesressources.org/_carol-delage,3069_.html
https://www.cequireste.fr/category/auteurs/carol-delage/

Exposition personnelle de photographies - Derrière la vitre - à L'étiquette Paris 4, avril-mai 2017.

https://www.eurydemaornataeditions.com/copie-de-revue-ornata-6
http://www.dechargelarevue.com/La-Revue-Ornata-no-6.html

Exposition d'une photographie à L'Atelier des Vertus Paris 3, dans le cadre du lancement de la revue 6 Ornata, événement associé aux manifestations du Printemps des poètes.

Exposition collective de photographies à L'Atelier des Vertus, 21 /12/19 pour la fête du solstice d'hiver.

Exposition personnelle de photographies - La frontière - à l'Atelier des vertus le 14 mars 2020.

Publications de poèmes et de recueils chez Les Cosaques Des Frontières:
Recueils "Jusqu'à la lie" avril 2020
& "Une mesure du monde" 1er août 2020 https://lescosaquesdesfrontieres.com/category/carol-delage/


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lundi 30 septembre 2013

L'infini des yeux



Des rigoles qui cernent vos yeux
S'écoule un langage abstrait
Celui-là même dissimulé
Dans mes cheveux. 

Et bien que l'essentiel 
Au regard se dérobe 
Je devine les puissances élémentaires,
Les chiffres et les lettres
D'un code qu'on dit universel 
Fermentant dans l'eau sacrée
De vos grands yeux.

mercredi 25 septembre 2013

Le dépôt du soir


Ce grand calme
en ma demeure
quand sur ma ville
à cette heure
s'estompe le jour
et que
les lueurs
factices
des intérieurs
parent tout en
douceur
les murs noircis
à l'extérieur.

    

mardi 24 septembre 2013

Vestiges psychologiques

Dans l'interstice un monde souterrain
un paysage plongé dans l'abîme
des traits qu'on ne peut souligner
et pourtant qui dessinent
ce qu'on peut plus ou moins refouler
et que l'inconscient veut enseveli.

samedi 21 septembre 2013

Cauchemar prémonitoire


Poursuivis par des hommes sans visage et sans nom,
nous étions quelques uns à dévaler les dunes sans fin.
Trempés d'angoisses jusqu'aux os et par le crachin sur la peau,
nous trouvâmes refuge sous la roche et ses chapiteaux.
Là où gisaient des corps en morceaux...
Pourtant, aucune trace de sang sur le carreau.
Mais au seuil de la sortie cette mâchoire disposée,
hurlant sans un son prononcé

Deux choix, deux interprétations...

Préférer l'énigme étouffée sous le caveau
ou l'épitaphe gravée sur le tombeau...

Électron libre

Électron libre fuyant tout azimut les cavités d'un univers rétréci,
la structure déliquescente du noyau déconfit.
Et pourtant par l'atome meurtrier constamment poursuivi.

vendredi 20 septembre 2013

Le vitriol

Tu veux que j'te dise
les mots qu'on dit parfois ne sont pas toujours de mise
quand à contre courant ils défont les images émises.
Marée de palabres transformant le décor, vitriolant les émotions promises.

mercredi 18 septembre 2013

In the dark


Ce qu'il reste


 Nous étions si jeunes, imparfaits et pourtant tellement purs... Mais rien vraiment ne dure... Il ne reste que les ersatz de ce temps passé...Des éclats, des poussières... Des faisceaux que le jour arrache aux ténèbres ; les ricochets infinis de la lumière.

mardi 17 septembre 2013

Libre d'aimer


Biser les chaînes et s'évader à coup de je t'aime
Boire les larmes du matin venu
Puis mourir d'amour sur tes lèvres décousues.

lundi 16 septembre 2013

Inside

Dans le matras fait d'os, de sang et de chair
Les flots célestes de l'intellect éclaboussent de lumière
Les anfractuosités de ma conscience...humaine,
Où sont consignés en filigrane,
les secrets de mon âme.

dimanche 15 septembre 2013

De maux et de mots

Lutteur acharné jamais plaintif
Être isolé, chétif
Sauvé des mots, à moitié suicidé
Et pourtant  par eux ressuscité
Il comptait à rebours les jours écoulés
Attendant la nuit, cette fatalité
Jusqu'à ce jour où elle fut postée
Sur le chemin de sa vie, la destinée 

Rêveuse évasive aux complaintes éthérées
Bardée de maux mais à la vie ramenée 
Elle observe attendrie mais sans pitié
Cet être fragile et raffiné 
Qu'elle couvre de douceurs et de baisers
Prétendant ainsi réanimer
Ce corps amaigri, prisonnier 
Des douleurs de la maladie et du passé.
   


                                                                                                               A Yan Kouton

Caché mais su

Un mot, une seule lettre ou une simple trace peuvent révéler ou traduire tout un univers sensible.

                                                         ***

Toute absence mesurée, ressentie est le témoin d'une présence intime.

Révélation

Chaque fois la même impression lorsque mes pas incertains emboîtent le lit sec d'un ruisseau, 
suivent l'empreinte intérieure de ses courbes comme tracées au couteau: 
les faces cachées des choses s'offrent à ma pensée qui par des mots intérieurement prononcés 
tente vainement de traduire la force archaïque des émotions ressenties, la beauté subtile des vérités dévoilées. 

mercredi 11 septembre 2013

Amour pluriel

Rêver c'est bien mais il faut aussi vivre avec la réalité... 
Soit elle nous convient plus ou moins bien, soit on meurt 
D'une façon ou d'une autre, d'ailleurs...
Je fais le choix difficile de vivre.
Donc d'aimer.
Et j'aime au pluriel:
Le rêve et la réalité.

mardi 10 septembre 2013

Rebirth

Plonger dans cette eau, ressentir à nouveau le doux, le beau.
Oublier la fureur extérieure, les douleurs du monde
Aux accents graves, aux relents immondes.
Le corps englouti, bercé au gré des notes calfeutrées,
Retrouver dans cette ouate liquide
Les premiers émois d'avant la vie,
D'avant le processus d'altération prédéfini...

Entre toi et moi

Ces petits secrets qui, dans les plis de nos mains, se lisent à mi-voix
Des codes et des clefs que seuls nos yeux voient
Le mystère d'un tourment que l'histoire ne rapportera pas
La notion de temps n'existant pas dans cet espace sans bornes et sans loi.

vendredi 6 septembre 2013

La rose des villes

Dans le fatras de bitume et d'acier
La rose pourpre ne reste pas moins enflammée
Fontaine aux pétales sanguins
Honorant ruelles et jardins,
Ou les pieds encrassés des tours
Elle lance à l'étoile du matin son baiser de velours
Et s'incline en beauté quand vient la fin du jour.

dimanche 1 septembre 2013

Coeurs épris

Deux pendules se balançant,
au gré du vent,
Même direction, même sentiments

Vision d'apocalypse

Sous les feux crus de l'ampoule, au plafond, allumée
La désolation des territoires révélée
Des champs empoisonnés, la pestilence des eaux
Des éléments déchaînés, la brisure des sceaux
Et les plaintes minérales du chaos


La connaissance

Ce fruit, que ne peuvent les borgnes rois accueillir, n'a ni terre ni odeur.
Il est à pêcher dans le puits sans fond qui alimente les pensées.
C'est un fruit aux formes variées, aux mille saveurs
Que le vers ne peut à pleines dents croquer
Et qui nourrit et sauve le condamné.

Questions sur la tombe

 Dis moi mère-grand est-il vrai qu' avec l'âge les douleurs de l'âme peuvent s'estomper et se fondre dans la masse des horreurs que les hommes sont toujours prompts à perpétuer ?
 Que les joies se font plus simples ;  qu'elles coulent mieux de l'essentiel ? Et qu'on préfère le peu à l'artificiel ?
Que le temps se réduit alors qu'il élargit les voies d'un infini...celles du cosmos ou du néant ?
Est-il vrai qu' avec l'âge on perd avec effroi un tas de choses mais, pour qui sait le concevoir, partir nettement plus grand?


                                                                                              A mon arrière-grand-mère Odette Hurstel