Être poète n'est pas une ambition que j'aie, c'est ma manière à moi d'être seul. Fernando Pessoa

Tout corps opaque rayonne de sa propre image - dégage sa propre image - en tout l'air ambiant. Alix Cléo Roubaud

J'avais envie de poésie et de tendresse parce que le monde en manque cruellement. La vraie pertinence aujourd'hui, c'est de révéler la poésie qui est en nous. Bartabas


Dans Le cabinet des curiosités sur Radio U;
chroniques - L'écho d'un vers - L'instant du dernier mot.

Publications dans les revues Web:
https://larevuedesressources.org/_carol-delage,3069_.html
https://www.cequireste.fr/category/auteurs/carol-delage/

Exposition personnelle de photographies - Derrière la vitre - à L'étiquette Paris 4, avril-mai 2017.

https://www.eurydemaornataeditions.com/copie-de-revue-ornata-6
http://www.dechargelarevue.com/La-Revue-Ornata-no-6.html

Exposition d'une photographie à L'Atelier des Vertus Paris 3, dans le cadre du lancement de la revue 6 Ornata, événement associé aux manifestations du Printemps des poètes.

Exposition collective de photographies à L'Atelier des Vertus, 21 /12/19 pour la fête du solstice d'hiver.

Exposition personnelle de photographies - La frontière - à l'Atelier des vertus le 14 mars 2020.

Publications de poèmes et de recueils chez Les Cosaques Des Frontières:
Recueils "Jusqu'à la lie" avril 2020
& "Une mesure du monde" 1er août 2020 https://lescosaquesdesfrontieres.com/category/carol-delage/


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lundi 30 décembre 2013

Lilith des mers

Je suis la sirène, celle qui louvoie
Dans les eaux de la murène sans loi
Là où s'étend mon doux poison
Fait de mots mis en chanson

Je suis la sirène, celle qui louvoie
Dans les eaux de la murène sans loi
Lilith des mers, sorcière et aède à la fois
Enchanteresse des marins et des rois


La traversée

Que les étoiles célestes en cohorte 
te soient secourables et t'escortent
lors de la traversée du désert, 
revers inévitable de la médaille à succès!
Qu'elles t'orientent toi l'éphémère,
Tel l'aveugle de Thèbes mordant la poussière,
sur la voie cahoteuse du vrai
bardée d'épreuves nécessaires!

dimanche 29 décembre 2013

Si même si

Si même le rêve 
A le goût du déjà connu,
L'amer d'un amour à jamais perdu 
Qui empoisonnent mes matins 
Même si ... tout cela ajouté à rien,
Je rêve encore à foison.
Mon cœur doit encore avoir ses raisons.

samedi 28 décembre 2013

Bleu cerise



Kermès carmin  garance
variations et nuances
flammes de l'esprit
couleurs et topographie.

Spectre à répétition
turquoise topaze céladon
gamme infinie
teintures bleues et cramoisies.


Si...tu verrais

Si un jour ou une nuit tu repassais par là
tu verrais comme le paysage est plus marqué -
accidenté et apaisé par endroits -
mais qu'en son coeur rien n'a changé
qu'entre les tours toujours se glissent
la douceur du matin chagrin ou enflammé,
la quiétude du soir bleu-noir ou empourpré
et qu'espoir et engeance, encore, grandissent.



Le mot pleura

Né de la pure poussière
Né de la terre des déchets de la matière
Il pleura
Et s'écoula
Depuis le saule - le seul -
Aquatique et aérien
Traçant ainsi le chemin
Brillant de la lumière.

vendredi 27 décembre 2013

La fin comme un début

Pour que germe toujours et encore
L'éternel folklore de la vie, de la mort
Planter dans la terre
les mots Éclore et Poussière


Grenade passionnément


Shoot mélodique

Plongée au carré
des syllabes polyphoniques
sur un son funk
puissant et bien dosé

No need to be drunk
for l'extase rythmique

Just a bit more of  music
pour un shoot fait d'accords
profonds et mélodiques.


jeudi 26 décembre 2013

Voiles levés


Les sillons auréolés à la fleur de la pensée,
petites aurores organiques,
lignes de fuite de la conscience atomisée,
se déploient quand entre les plis
de la paume maintes fois charriée
se déverse la vague des cristaux encodés.

mercredi 25 décembre 2013

Kind of


Une trompette en volutes lascives 
S'effiloche dans les airs.
C'est un poème que souffle
Entre ses lèvres le grand jazzman,
Qui vous enveloppe et vous magnétise. 
Une escapade dense et furtive
Entre le bleu et le gris
Des nuages d'un après-midi.

mardi 24 décembre 2013

Par delà

Par delà la montagne du baiser
Ce que les yeux ne savent déceler
La cité des dômes blancs
Baignée dans l'eau rosée du levant.

Blanche page

Ce que l'on offre au blanc saint:

des notes millimétrées,
une course folâtre,
le parcours ailé
que dessine opiniâtre
la main sur le papier.

dimanche 15 décembre 2013

Noème


  
Nimbée d'une douce luminosité comme celle que diffusent savamment les moucharabiehs j'avance selon la géométrie implacable de mes pensées. Plongée en spirale dans les colonnes de l'immensité.
Diaphragme au cœur, ouvert, je tente de capturer les signes réfléchis offerts et les détails parfaits de l'infini.
Je suis surprise par leur soudaine transparence autant que par les inférences mathématiques qu'ils impliquent.
Je lévite.
Se dessine alors la carte d'un ciel intérieur fragmenté où l'ombre et la lumière variablement ajustées ne sont que les mouvances de mon intériorité.

Belle, écorchée

La beauté d'une âme
 tailladée par les larmes.

Cette érosion sublimant
 les aspérités du pensant.



L'étendue


Je m'étends en toi. 
Retour à ma terre,
A l'originel.
Après des lustres d'exil.
Après les erreurs et les abîmes.

Tu es ma loi, mon ruisseau.
L'essentiel auquel 
S'unissent les oiseaux.

La promesse sacrée
Dans la roche et
Le métal, gravée.

Je m'étends en toi,
Mon ultime demeure,
Mon joyeux tombeau
D'où je frôle d'un doigt
Le ciel et ses réseaux.



samedi 14 décembre 2013

Un seul


Les miroirs des perceptions
L'orgue des couleurs
Le parfum des émotions
La caresse des fleurs
La dragée des sensations
Pour un seul désir en pleurs.



mercredi 11 décembre 2013

Source de toutes choses

Salée pure ou salie
Boueuse ou adoucie
Fécondante et primordiale
Suspendue ou de cristal
Perles du tout filant
Entre nos mains
Liquide sans quoi
Nous serions rien.










dimanche 8 décembre 2013

Amarrée














Bien qu'amarrée
Aux racines complexes,
au vide empli de son infini
je dérive vers le possible et son contraire
entre les formules et les principes
Flux et reflux continus
au gré des coefficients
de ma pensée aiguë .

Pierres fécondes

Quand la musique douce et profonde
pénètre les moindres particules de mon monde,
sensible à la couleur des notes et des nombres, 
mon esprit transforme chaque pierre en une promesse féconde.


Vapeur matinale


Je me sens bien ce matin. 
Enveloppée de toi, d'un bonheur certain. 
Comparable 
à celui que j'éprouve 
quand le jour déchire la nuit
quand les oiseaux me parlent
Quelque chose de l'ordre du divin...
Inestimable...

samedi 7 décembre 2013

Absence

Comme un deuil qui n'en finit pas: l'absence de la présence.

Tout autre

J'ai aimé en embrassant souvent la cause du désespoir
J'ai adoré sans jamais voulu y croire
Aujourd'hui tu es là et la lumière est tout autre
Pure et douce comme un matin d'hiver
Comme une nocturne solaire -
Écho de nos coeurs -  nous menant
Sur la sente étoilée du mystère
Que nous faisons nôtre
Que nous empruntons
Doigts enlacés et posés sur la cane
pour avancer sans hésitation
et sans fil d'Ariane
jusqu'au fond de Nous, jusque dans le noir
Jusqu'au bout.



vendredi 6 décembre 2013

Thanks to numbers


I try to find memories of the destiny
dans les moindres recoins de l'infini
dans les fissures alambiquées
d'un coeur en musique empli de magie,
cachette sans égale revêtant tous les visages,
toute la beauté des combinaisons, des paysages
de l'univers lexico-numéral en nous enfoui,
fait de rituels proportionnels à l'équation divine.

Destin


Les grains du destin fragments du mystère infini semés sur la vie.

mercredi 4 décembre 2013

▅ 3


La fissure celle qui a fait trembler mon monde depuis la course dans les bois où j'ai compris qu'à l'unique question le silence, comme on l'entend ici bas, serait loi.
Pluie d'éboulis dans la conscience, lapilli de feu et de glace, chaos personnel après quoi tout se passe.  
Si l'expérience est douloureuse elle n'est pas moins une réponse silencieuse germant en soi.

mardi 3 décembre 2013

▅ 2

Au pied d'un mot noyé dans les nébuleuses instables mesurer que le silence est aussi un langage.

Le r-éveil


Cette avancée mystérieuse dans les plis du matin
Quand l'aube silencieuse fraye son chemin.

dimanche 1 décembre 2013

Toujours le dissemblable voyage


L'orientation des boussoles chimiques affolées
te fait emprunter les chemins que ta bouche enflammée 
n'a de cesse de traverser.  
Toujours le dissemblable voyage
depuis la commissure des mes lèvres que les tiennes ravagent,
brûlant au passage plaines dermiques et monts vallonnés ,
Jusqu'au précipice où tu chutes affamé 
Redécouvrant dès lors les trésors perlés 
de la vallée sacrément arrosée, 
ses boucles boisées aux saveurs salines 
et sa rivière effeuillée aux senteurs marines. 

Troublant moi



Le délice de ta bouche gantant mes doigts 
                                     et 
Le frisson parcouru sur la peau  chaque fois
                                   que
Ta main aimantée sur ma nuque se déploie, 
                                   me
Chavirent, et inondent mes lèvres de soie
                                qui
Des assauts de ta verticalité en moi
                                 se
délectent,  subissent, réclament  à la fois.

samedi 30 novembre 2013

"RuisselemOts"

Les fils solaires jaillissant des eaux noires
ruissellent dans la tête et se déploient.
Couronne de perles que les mots-miroirs
au-delà du méandreux consenti assoient.






Afflictions - Résurrection

Tentations
Consommation
Aliénation
Surproduction
Rationalisation
Uniformisation
Globalisation
Spéculation
Rémunération
Exploitation
Destructions
Déforestation
Disparitions
Pollution
Corruption
Munition
Prolifération
Extermination
Oppression
Sédition
Manifestation
Libération
Copulation
Gestation
Génération
Education
Transmission
Action
Transformation
Création
Imagination
Sensation
Emotion


Hey mister!

Hey mister mégalo ton nombril est plus gros
que la boule mandarine perchée au plafond!
Hey mister surégo rêve pas y a plus beau
que c'que tu trimbales dans ton pantalon
Hey mister parano prends un deux trois anxios
y a mieux que toi comme sujet de conversation.

mercredi 27 novembre 2013

La grandeur d'un homme

Ne s'évalue pas en fonction de sa position sociale, 
Ni de l'image qu'on lui colle ou pire qu'il s'évertue à construire.
Non...
Elle réside dans sa capacité à traduire sa sensibilité avec modestie en des actes ou en des positionnements moraux dignes.

dimanche 24 novembre 2013

Souviens-toi, mon amour

Souviens-toi que nous mourrons tous les deux la main dans la main quand nous aurons décidé qu'il serait bien, bien mieux, de traverser la rivière, de larguer les amarres dans la lumière du petit matin. 
Ce jour là mon amour, souviens-toi, nous mourrons main dans la main faisant le choix de prendre ce chemin qui ne sera ni triste ni joyeux. Nous boirons comme de coutume, danserons une dernière fois enlacés, profiterons du dernier feu et partirons sans peine aucune, mais avec le regret d'en faire peut-être à ceux que nous allons quitter, peignant ainsi le dernier tableau d'une vie passée ou plutôt le premier d'une ère qui va commencer.


http://www.rue89.com/2013/11/24/couple-doctogenaires-morts-main-main-lit-lutetia-247802

Danse coïtale

Les corps unis, en transe
en cadence symphonique
traduisent en mouvements
les ondes alchimiques
les vibrations pénétrantes
et cosmiques
qui ramènent à la vie.



samedi 23 novembre 2013

Passé et à venir

C'est dans mon corps que réside le secret de ma condition et dans mon esprit que sont logées mes vies antérieures.

jeudi 21 novembre 2013

L'amour absent

Gravé, comme ce numéro que je connais par coeur
Comme celui sur la peau chargé de douleur.

Corridors

Les illusions forcément fallacieuses 
bordent joliment les rives sinueuses 
de la conscience.

                                    


Les souvenirs, ces traces inscrites à la dérive, glissant 
le long des berges humaines aux lacis racinaires mouvants.







jeudi 14 novembre 2013

Obsolescence heureuse

L'enfant que je n'aurai jamais avec toi,  
cet enfant là ne saura pas le poids 
de nos ans passés sous le pont 
des noirceurs asservissantes.
Il ne connaîtra pas la tendresse infinie, 
cette évidence inscrite dans nos pupilles.  
Il ne verra rien de tout cela...
Car il est déjà trop tard pour moi.
Ce n'est pas tant que cette fatalité je la souhaite
mais l'horloge mécanique est déjà obsolète. 

Un mal pour un bien
diront certains...

Le seul bien qui vaille
est que cet amour, qui ne fera trois,
soit porté au zénith
jusqu'au dernier souffle dans tes bras.


Texte adressé aux femmes de plus de quarante ans 

mercredi 13 novembre 2013

Sous la douche

Ce que mon corps accueille chaque fois
et qui glissent entre mes doigts:
Des milliers de gouttes élémentaires
Les prodiges du miracle ordinaire.


mardi 12 novembre 2013

Connexions invisibles

Là où s'enchevêtrent les réseaux de la mémoire du monde, 
où circulent ondes et signaux des forces secrètes,
l'oeil ne peut voir.

dimanche 10 novembre 2013

Lignes secondaires


 


 











Sensualité (1)


Nos lèvres prises cueillent au pêcher le mignon délice.

Non-dimensionnel

A l'heure où les ombres s'allongent, où les silhouettes souples se découpent sur le bitume ainsi ocellé, comprendre que dans le continuum spatio-temporel, nos vies se dissolvent après avoir évolué entre paradoxe et réalité.

Le paradis

Tes doigts tricoteurs,
le chant des oiseaux
et mes lèvres en sueur.

vendredi 8 novembre 2013

A la vue de Ceux


A la vue de Ceux...

qui gelés, dorment à même le sol, avec pour réconfort intime l'odeur de pisse mêlée à celle de leur corps encrassé et qui les ongles noircis, le ventre creux fouillent les poubelles pour y récolter miettes et débris.

qui errent dans leur tête ou dans la rue ; parlant criant en eux- même ou dans le vent qu'ils ne sentent plus ou qui rampent sans un mot et rasent les murs décrépis, le nez collé au sol, avec la honte d'être ce à quoi on les réduit.

qui supportent la maladie, les mutilations subies les figeant dans la douleur, la paralysie, le bal des soins répété à vie et qui du fond de leur lit mesurent à quel point on est bien seul du début jusqu'à la fin du temps imparti.

... moi je verse des larmes bleues.

Quand la lumière engloutit le chaos




dimanche 3 novembre 2013

Emergence

Toute fissure dans l'immensité est un sillon dans la matière,
une faille où les données en flottaison sont livrées à la lumière.

Empreintes










samedi 26 octobre 2013

Les cavités du sensible


Les alvéoles d'un coeur sensible logent les signes
d'un savoir compilé, les strates de l'unité.

Elles sont le refuge des particules émotionnelles,
qui au gré de leurs pérégrinations clandestines
tracent les courbes du diagramme secret,
les lignes mouvantes de l'espace et du temps.

Elles sont l'arche fait de papier psychique
aux angles de soie, aux structures cristallines
abritant essences mobiles et substances chimiques,
vecteurs puissants et petites pousses du bois latent.








Partition électrique


vendredi 25 octobre 2013

Lettre à mon frère

Voila c'est à ton tour, déjà, de passer le cap de la middle Life... Et oui le temps file à pas de géant!
Il sépare aussi l'homme de l'enfant. Processus normal de la vie n'affectant cependant les quelques beaux et bons souvenirs que nous avons partagés nous- même enfants.
Mon frère aujourd'hui tu as quarante ans! Mais dans mon cœur tu resteras cet éternel enfant avec lequel je partage le secret terrible de ces tristes ans.
Très bon anniversaire mon frère!
Mon cœur est près du tien malgré ce qui nous éloigne pourtant.

Gnose

L' âme de ma vie a des yeux de verre
sans tain et plein de lumière.
Leurs reflets font des arabesques,
les déliés du monde céleste.

L'âme de ma vie a le teint de ceux
qui dans l'ombre silencieuse
rédigent les codex d'un monde parallèle,
les scripts brassant l'intime aux savoirs universels.





mercredi 23 octobre 2013

La vie violente

Un monde évidé de toute violence, de sa létalité initiale est un monde imaginaire.
La vie part et  renaît.
Explosions multicellulaires, morts, accouchements perpétuels. 

lundi 21 octobre 2013

▅ 1

Faire silence, atteindre la rive bleutée
se murer, ne rien prononcer
le corps inerte, l'esprit vagabond
attendre, attendre la nuit
le froid qui anesthésie tout
les douleurs, les rêves maudits
la peur et les promesses floues.

 https://www.youtube.com/watch?v=fXZR4zxMDeA


Ton corps

Ton corps est au centre de mes rêves.
Il est le berceau des délicatesses
du monde que je quitte quand
par ce baiser tendre et défendu,
je m'approche irrésistiblement des nues.

Mon coeur alors emporté par la fièvre,
empli de toi, empli de joie,
s'ouvre aux mouvements de ton océan
dont je renais et qui m'échoient. 

dimanche 20 octobre 2013

L' imagination

Pérégrinations en spirale d' une pensée en cavale :
Circonvolutions cérébrales
et intuitions géométriques, 
Liens entre l'immense hexagonal
et l'infiniment petit concentrique.







L'Unique


L'Unique: Celui qui possède la clef 
Des verrous par moi-même posés,
Des cadenas sur le pont du désir accrochés. 
Celui qui d'un vers et d'un regard accordés, 
Et qui de ses doigts allongés 
Décode en secret,
Mon monde, filigrane de l'immensité. 

samedi 19 octobre 2013

Equation tangible


Deux = 1
1= le Tout
Le Tout est multiple
Nous sommes donc infiniment amoureux.

Ô sublime confluent!


Dans la buée d'argent 
De ta bouche émanant
M'enfoncer doucement.
Goutte parmi les gouttes 
Approcher ton être troublant.
Coucher dans son lit, rivière des amants
Pour m'y noyer et y renaître continuellement.










jeudi 17 octobre 2013

L'être tutélaire


Pylône fait de chair et d'os,
protecteurs de mes pulsations secrètes
gardien de mes intimes facettes
de tes doigts-Soleil
tu laisses sur ma peau
l'empreinte d'un pentacle,
invisible obstacle
aux germes obscurs en éveil,
éternels suborneurs des eaux.



mercredi 16 octobre 2013

L' entraperçu



Toute coulure de l'âme n'est qu'une expression fragmentée d'un univers singulier
un mystère idiomatique de l'être à peine dévoilé,
un reflet parcellaire d'une pensée,
la résonance infinie ou limitée
d'un silence prononcé.

lundi 14 octobre 2013

Futur anticipé



Malgré la peau en déconfiture,
La dégradation cellulaire quasi achevée
J'aime toujours autant te regarder ;
Plonger mon regard dans le tien
Pour y revivre nos instants d'ivresse.

Malgré nos soixante-dix ans
Et les douleurs qui nous défigurent
Ressentir encore et encore ce désir félin,
Quand tes mains et tes lèvres explorent lentement
Mon corps devenu lui aussi différent.


Mon amour, mon cher amour, mon bel enfant...
Vois comme je t'aimerai dans trente ans!


samedi 12 octobre 2013

Nue(s)



Dans mon monde instable et parallèle, les heures fugitives déploient leurs ailes. 
Aucun décompte ne morcelle ce transport limbique.
Voyage immobile dont nulle lecture de carte n'est rendue possible.  
Les paysages sont si mouvants, si fragiles.
A bord un seul maître, un seul guide: l'émoi de mon être, étrangeté reconnue,
qui m'emporte en un instant jusqu'aux nues.

vendredi 11 octobre 2013

Plusieurs = 1

Les fractions de mon tout morcelé
font une fois ajoutées
l'unité de mon identité
complexe et plurielle.




mercredi 9 octobre 2013

Depuis que

Il pleut des oiseaux de douleur depuis que
les prétentions d'un monde généreux se meurent
au rythme des violons de la discorde, des malheurs ;
depuis que les bâtisseurs d'aléatoires douteux
et les falsificateurs d'espoir noient impunément
sous nos yeux ceux-là mêmes qui bonassement
ont cru, à leurs dépens, en eux.

mardi 8 octobre 2013

L'homme


L'homme par qui tout a commencé et qui m'a achevée
L'homme pour qui j'ai porté la vie et qui pourtant m'a meurtrie
L'homme qu'on dit "de ma vie" aussi vite arrivé que reparti
Et puis celui-ci ou celui-là qu'on range dans la case amant-ami
Et enfin toi, aucun de ceux-là,
Plus que tous à la fois,
L'âme de ma vie.

Pieces of me







lundi 7 octobre 2013

Et plutôt que


Et plutôt que de boire sans fin
Fais moi l'amour jusqu'au petit matin
Pour oublier la nuit au moins
Les espoirs incertains, les erreurs du quotidien
Les mensonges qui salirent nos demains.

Un vers de soi

C'est une parole sur le fil captée de l'infini
Un cri enrubanné qui sort de la nuit
Le cocon d'un murmure couché  dans mon lit
Des mots cousus de fil blanc dans la chrysalide


dimanche 6 octobre 2013

Le rapport entre la sagesse et la folie est semblable à celui qui sépare l'amour de la haine.

Écrire 2

Je déverse des mots. 
Besoin compulsif que je ne comprends pas 
Que je ne retiens pas...
Que je ne maîtrise pas...
Qui m'empêche d'accomplir 
Les tâches courantes de la vie
Qui me libère et me paralyse à la fois
Que je dois accueillir...
Mais au nom de quoi?
Les fous voient-ils aussi la lumière du noir?

L'aire de tes yeux

Je décèle les grains non pas ceux de ta peau
mais ceux infinitésimaux,
invisibles au commun des badauds,
qui constellent la voûte de tes yeux.
Ces particules élémentaires,
minuscules matières
suspendues dans la quadrature de ces globes
étincelants de lumière.

Paroles sans voix

Ne me dis pas "Tu es tout pour moi"
Ne me dis pas "Je ferai tout pour toi"
C'est dangereux pour nous deux, crois moi
Ces mots je les ai connus autrefois
Ces mots je les ai prononcés quelques fois
Mais la vie a ses rudesses, elle est parfois
Assassine, elle poignarde dans le dos
Elle décime d'un coup de crocs
Les rêves les plus purs, les plus beaux. 
Ne me dis pas "Tu es tout pour moi"
Ne me dis pas "Je ferai tout pour toi"
Montre le sans jamais le clamer à haute voix
Que mes yeux  plongés dans les tiens voient
le reflet de ces mêmes mots que mon regard t'envoie!



 

samedi 5 octobre 2013

Mourir c'est oublier

Je voudrais plonger dans tes yeux et me noyer définitivement dans leurs eaux ambrées
Pour ne plus avoir à supporter tout ce qui m'a salie, blessée, rapetissée.

La douleur de l'écrit

Écrire, parfois, c'est rejouer le drame d'Icare et de Sisyphe à la fois.

Blessure divine

La morsure de tes lèvres d'argent
Laisse sur ma peau nouvelle
L'empreinte d'une couronne
Faite d'étoiles et d'étincelles,
Un cercle de feu dessiné sur la chair,
Des éclats lumineux incrustés dans la matière
Et diffuse continuellement sous le derme 
Les particules dorées d'un amour éternel.

Point à la ligne



Longue ou courte
comprise ou pas
elle Est, un point c'est tout...
Et pour moi,
le Point c'est TOUT.

Le doux poison


Et quand nos larmes se rejoignent 
C'est toujours le même ruisseau 
qui s'injecte dans mes veines... 

Ô douce dépendance! Divine maladie
Qui m'infecte et qui pourtant me ramène à la vie!
Inoculation librement consentie
Pour une plongée cosmique,
Pour l'intemporelle union de nos deux vies.

jeudi 3 octobre 2013

Déclaration funèbre


Vaticiner sur le rebord de tes lèvres 
Ô toi céleste réplique œuvrant pour ma perte!

mercredi 2 octobre 2013

La fuite

Je rêve des histoires qu'intérieurement j'ose.
Des films en 3D multicolores ou noir et blanc.
Je ne sais bien vivre celles que la vie me propose
Le charme ne dure, généralement,
Que quelque temps avec ou sans prose.

Serais-je condamné(e) à vivre en ne faisant
que semblant d'aimer toujours autre chose?

Show must go on


Ton sang, ta chair dans ma chair et mon sang
donnant un être cher,
la chair de nos chairs
empli de nos sangs...
Ce que je porte, ce qu'il restera de nous
après la perte, avant la fin de tout.