La tristesse est une montagne
Inconsolable
Dont l'ombre démesurée
Des heures durant s'étale
Sur mon coeur et mes pensées
Prisonniers de mon propre bagne
Tableaux d'Odilon Redon
J'avais envie de poésie et de tendresse parce que le monde en manque cruellement. La vraie pertinence aujourd'hui, c'est de révéler la poésie qui est en nous. Bartabas
La tristesse est une montagne
Inconsolable
Dont l'ombre démesurée
Des heures durant s'étale
Sur mon coeur et mes pensées
Prisonniers de mon propre bagne
Tableaux d'Odilon Redon
Là où s'évanouit l'égo
Un monde est déterré
Les pierres se soulèvent
Les possibilités sont acceptées
Dans mon sommeil
A la dérobée
Sur mon visage
Courent tes doigts
Dans mon sommeil
A la dérobée
Je te rejoins
A mille lieux de là
Un jour plein de lumière
On réhabilitera
La carte sans frontières
Inscrite au fond de soi
Dans ton sommeil
A la dérobée
Sur ton visage
Courent mes doigts
Dans ton sommeil
A la dérobée
Tu me rejoins
A mille lieux de là
Un jour plein de lumière
A jamais on éteindra
Ce mal qui nous altère
Et qu'on appelle désarroi
Nous voilà perdus
En mille conjectures
Pleurant sur la blessure
Le moment est venu
De traverser le vallon
A l'issue de la course
Oublier les lésions
Frôler la ligne d' horizon
Échevelée
D' écume
Sortie
Du milieu
Fluide
Et aqueux
Nue,
Trempée
D'étoiles
Propulsée
Dans l'espace
La toile
Toucher
Son visage
Murmurer
Son nom
Atteindre
Son rivage
Dans un monde de discours
Le langage des corps
S'oppose au factice
La danse est le canevas
D' un ciel entre soi et le monde
Qui se tisse