A la vue de Ceux...
qui gelés, dorment à même le sol, avec pour réconfort intime l'odeur de pisse mêlée à celle de leur corps encrassé et qui les ongles noircis, le ventre creux fouillent les poubelles pour y récolter miettes et débris.
qui errent dans leur tête ou dans la rue ; parlant criant en eux- même ou dans le vent qu'ils ne sentent plus ou qui rampent sans un mot et rasent les murs décrépis, le nez collé au sol, avec la honte d'être ce à quoi on les réduit.
qui supportent la maladie, les mutilations subies les figeant dans la douleur, la paralysie, le bal des soins répété à vie et qui du fond de leur lit mesurent à quel point on est bien seul du début jusqu'à la fin du temps imparti.
qui supportent la maladie, les mutilations subies les figeant dans la douleur, la paralysie, le bal des soins répété à vie et qui du fond de leur lit mesurent à quel point on est bien seul du début jusqu'à la fin du temps imparti.
... moi je verse des larmes bleues.