Que dire de ces constats mensongers qui étranglent la vérité dès le pied posé?
Que dire de cette overdose de rien, de l'ennui, du superflu si loin du divin?
Que dire de cette lame de fond qui éclabousse mes rêves jusqu'au moindre frisson?
Que dire du néant qui la nuit me réveille en sursaut, seule et perdue dans ce lit- radeau?
Que dire du gouffre étrangleur lorsque ma bouche se pose sur la coupe de l'hydromel frelaté?
Que dire de ce torrent de verbes acérés qui glisse sous les doigts encrés de mes pensées?
Que dire de ce torrent de verbes acérés qui glisse sous les doigts encrés de mes pensées?
Que dire de la distance mesurée depuis mon corps étalé à la nuit étoilée?
Que dire des lieux où se traîne mon âme quand mon coeur ne bat plus?
Que dire des roulades sur le talus et des parfums de ma rue?
Que dire des nuages précédant l'orage aussi lourds que des seins gorgés de lait et de rage?
Que dire de la mer s'agitant en moi et qui me sourit quand je la vois?
Que dire des cascades crachant les noyés d'un capitalisme forcené, meurtrier?
Que dire du silence griffonné sur la page blanche d'un futur désarçonné?